Construire une centrale solaire sur un terrain dégradé

Installer une centrale solaire sur un terrain dégradé permet de produire de l’électricité verte tout en réutilisant des sites inutilisables : anciennes décharges, friches industrielles, carrières, zones polluées. Ces projets doivent respecter des règles strictes : conformité au PLU, stabilité du sol et fondations adaptées.

Centrale solaire sur terrain dégradé : le choix du site

Le choix du site est la première étape dans tout projet de centrale solaire. L’implantation de centrales solaires au sol est conditionnée par le document d’urbanisme de la commune (PLU, carte communale, etc.) qui permet de définir des secteurs propices à de telles installations. La zone pouvant accueillir la centrale solaire doit être mentionnée dans les dispositions opposables (règlement écrit et graphique, orientations d’aménagement et de programmation).

La détermination des parcelles du projet est ainsi guidée par l’étude d’impact, mais aussi par le choix des élus locaux lorsque l’accueil des énergies renouvelables a fait l’objet d’une planification dans le document d’urbanisme.

Pour limiter l’artificialisation des sols et maîtriser la consommation d’espace, la doctrine de l’Etat tend à privilégier les sites déjà dégradés ou artificialisés tels que :

  • les friches industrielles ;
  • les terrains militaires faisant l’objet d’une pollution pyrotechnique ou fortement artificialisés ;
  • les anciennes carrières, mines ou sites miniers sans obligation de réhabilitation agricole, paysagère ou naturelle;
  • les anciennes décharges réhabilitées présentant des enjeux limités en termes de biodiversité ou de paysage ;
  • les sites pollués ;
  • le périmètre des ICPE ;
  • les espaces ouverts en zone industrielle ou artisanale comme les parkings ;
  • les délaissés routiers, ferroviaires et d’aérodromes ;
  • les zones soumises à aléa technologique.

JPee développe, construit et exploite de nombreux projets sur ces typologies de sol.

Les spécificités d’un chantier de centrale solaire sur terrain dégradé

Avant les travaux d’installation de la centrale solaire, l’exploitant doit s’assurer que la surcharge que constituent les panneaux photovoltaïques (y compris leurs supports) n’est pas de nature à remettre en cause la stabilité du dôme de déchets.

Il faut donc veiller pendant toute la phase de travaux et d’exploitation de la centrale solaire à respecter l’imperméabilité et la pérennité du dispositif de confinement des déchets. Les travaux de terrassement dans l’épaisseur de la terre de couverture sont proscrits.

Sur terrains non dégradés, les panneaux photovoltaïques sont installés sur des structures métalliques ancrées au sol par l’intermédiaire de fondations, généralement des pieux ou des vis. Ces systèmes de fondation ne sont pas appropriés à des terrains dégradés et notamment des anciennes décharges puisqu’ils perceraient la couverture protégeant les déchets et faciliteraient l’infiltration des eaux pluviales. Les structures porteuses sont donc ancrées au sol à l’aide de systèmes non intrusifs de type gabions ou longrines béton (éléments stabilisateurs posés sur le sol sans pénétration de celui-ci). Elles sont également conçues et disposées de façon à ne pas faire obstacle à l’écoulement des eaux de ruissellement et ce, de sorte à ne pas porter atteinte à l’intégrité des sols par ravinement ou érosion.

Fondations de type gabions - centrale solaire sur un terrain dégradé
Fondations de type gabions

Les câbles de connexion ne sont pas enterrés et ne doivent pas faire obstacle à l’écoulement des eaux superficielles.

Le bon entretien des sols est assuré par un engazonnement du dôme, entretenu régulièrement. Chaque année, JPee contrôle ainsi l’évolution de la topographie du terrain, de l’épaisseur de la couche de terre végétale, l’absence d’érosion ou d’ornière dans la couverture végétale ainsi que le bon entretien du dôme.

Schéma d’une centrale photovoltaïque sur un site d’enfouissement des déchets - centrale solaire sur un terrain dégradé
Schéma d’une centrale photovoltaïque sur un site d’enfouissement des déchets

Exemple de valorisation : les centrales solaires sur décharges

Suez est propriétaire et exploitant de nombreuses ISDND (Installations de Stockage de Déchets Non Dangereux) en exploitation ou en post exploitation sur le territoire.

En s’engageant avec JPee sur quatre sites, Suez a souhaité donner une seconde vie à d’anciennes ISDND, restaurer l’image des anciens sites de stockage tout en contribuant à la production d’énergies renouvelables et donc à la lutte contre le changement climatique.

Ce sont les centrales de :

Ces réalisations démontrent la faisabilité technique et l’intérêt environnemental de valoriser des sites en fin de vie via le photovoltaïque.

Les centrales solaires sur terrains dégradés offrent une solution doublement vertueuse : elles produisent une énergie propre tout en redonnant un usage utile à des sols jusqu’alors inutilisables.

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