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L’installation d’éoliennes en forêt nécessite des emprises surfaciques modestes d’environ 0,3 ha par mât d’éolienne. Une attention particulière est portée sur le choix des massifs forestiers en privilégiant ceux destinés à l’exploitation forestière, tout en veillant à limiter le défrichement par le positionnement des éoliennes le long des chemins forestiers existants. Le renforcement des chemins nécessaire à l’acheminement des éoliennes rejoint les besoins pour l’exploitation du bois en facilitant le passage des grumiers.
Les choix d’implantation doivent ainsi concilier la préservation des habitats et des espèces sensibles avec la production d’énergie. La faune et la
flore sont étudiées de manière approfondie et des mesures préventives ainsi que des suivis en phase d’exploitation sont prévus pour confirmer l’absence d’impact significatif.
D’autre part, la forêt joue le rôle d’intégrateur du projet sur l’aspect visuel : les éoliennes seront moins perceptibles aux abords directs et au sein
de la forêt.
La forêt en France
Depuis le Moyen-Age, la France n’a jamais été aussi boisée qu’aujourd’hui. La forêt, dont la surface a doublé en l’espace de 200 ans, occupe 31% du territoire métropolitain. Un patrimoine d’une extraordinaire richesse qui la place au quatrième rang des pays les plus boisés d’Europe, derrière la Suède, la Finlande et l’Espagne.
En France, la filière forêt – bois est une filière économique importante représentant plus de 400 000 emplois. On considère que c’est 70 % de la surface forestière française qui est dédiée à l’exploitation forestière et à la vente de bois.
L’AMÉNAGEMENT FORESTIER : UNE GESTION ENCADRÉE
Les aménagements forestiers planifient les actions à mener sur 20 ans dans les forêts qui relèvent du régime forestier (forêts gérées par les collectivités et par l’état).
Ces documents opérationnels de gestion durable sont rédigés à l’issue de l’étude du milieu naturel, des aléas climatiques, de la composition et de l’état des peuplements, du contexte socio-économique du territoire et de la gestion forestière antérieure. Ils définissent les enjeux associés aux différentes fonctions de la forêt.
Pour les forêts privées, le document de planification s’appelle le plan simple de gestion.
Les avantages de l’éolien en forêt
L’implantation d’éoliennes en forêt a plusieurs avantages dont :
Réduction de l’impact visuel
Les éoliennes sont moins visibles en milieu forestier, les arbres limitant leur perception visuelle.
Amélioration acoustique
La forêt agit comme un tampon naturel réduisant le bruit des éoliennes.
Diminution des impacts sur la faune volante
L’implantation des éoliennes est définie en évitant les milieux les plus sensibles. Les mesures associées au projet éolien conduisent généralement à sanctuariser certains espaces pour créer des zones refuge.
Synergie entre les besoins de l’exploitation forestière et éolienne
Le renforcement des chemins d’accès facilite
le passage ultérieur des grumiers.
Le loyer généré sécurise l’exploitation forestière
dont les revenus sont soumis aux aléas climatiques et au cours du bois.
La réglementation d’un projet éolien en forêt
La réglementation pour l’éolien en forêt est globalement la même que pour l’éolien en milieu ouvert.
- Études approfondies de la faune et des impacts du projet sur son environnement
- Dépôt du dossier de demande d’autorisation environnementale en préfecture : la demande d’autorisation environnementale intègre notamment une autorisation de défrichement. Une demande de défrichement est nécessaire lorsque les aménagements liés au projet conduisent à changer la destination forestière du terrain. Ce défrichement s’accompagne systématiquement de mesures de compensation.
- Mesures préventives et suivis en phase d’exploitation pour confirmer l’absence d’impact significatif.
- Opérations de coupe : la coupe de bois est réalisée avant la construction du parc éolien et selon un calendrier défini par un écologue. Souvent, la période d’autorisation de coupe s’étend d’octobre à mars en raison d’une sensibilité moins importante de la faune pendant cette période. Les espaces à protéger sont identifiés et balisés afin de les préserver du passage des engins de chantier. Les bois à couper sont expertisés par un spécialiste forestier indépendant en amont des opérations de coupe. Les propriétaires des bois sont indemnisés en fonction de cette expertise.
- Valeur d’avenir des surfaces coupées : les surfaces coupées sont également compensées par le porteur de projet (JP Energie Environnement) soit par la plantation d’une surface au moins équivalente à celle coupée, soit par le versement d’une indemnité au Fonds Stratégique de la Forêt et du Bois. Cette compensation est encadrée par l’Etat (la Direction Départementale des Territoires) et varie selon les départements.
L’emprise au sol d’un projet éolien en forêt
- Emprise au sol minimale pour une éolienne : 2 400 m² environ (plateforme, fondations)
- Emprise au sol maximale pour les travaux de construction :
- Stockage de la terre excavée et des pales : 3 000 m² environ
