[FOCUS METIER] Coordinatrice HSE : rencontre avec Marylise Chartrain

En quoi consiste ton métier ?

« Le métier de coordinatrice hygiène, sécurité, environnement (HSE) c’est plein de thématiques, un mix entre réglementaire et terrain ! Il est basé sur la réglementation du travail et de l’environnement. C’est faire en sorte de prévenir le risque !

Ce métier est apparu avec la nécessité de prévenir les risques auxquels sont exposés les travailleurs. La prévention des risques fait partie intégrante du code du travail, c’est donc la base de travail afin que l’entreprise soit en conformité. Il y a plusieurs thématiques à aborder comme la maintenance, la sécurité incendie, les vérifications périodiques obligatoires, etc.

La finalité de ce métier, c’est de créer un système de management HSE qui réunit tous les aspects que nous avons abordé précédemment. Ce système permet de gérer les parties terrain, réglementaire, équipement et vérification, qui viennent alimenter le système de management. »

« Une fois que ce système est devenu assez mature, il est possible d’entamer un processus de certification (par exemple la norme ISO 45 001 relative aux systèmes de management de la santé et de la sécurité au travail) permettant de montrer que ce système de management HSE est fiable, efficace et qu’il est amélioré de manière continue. Cela permet d’être plus exigeant, d’améliorer le suivi des équipes, la remontée d’informations et du coup, la sécurité. C’est un système à faire vivre au quotidien !« 

Quelles sont tes missions au quotidien ?

« Je dois faire en sorte que le matériel soit fiable, conforme et pertinent pour que nos collaborateurs puissent travailler en sécurité.

Il y a une partie d’accompagnement terrain où l’on va analyser les risques rencontrés et faire en sorte de les supprimer ou les réduire par des moyens de préventions pertinents. Par exemple, grâce à des protections collectives (ex : installer des garde-corps) ou par de la protection individuelle (ex : équiper les collaborateurs de harnais anti chute). 

Je m’occupe aussi de la gestion des entreprises extérieures travaillant sur nos parcs éoliens ou centrales photovoltaïques en m’informant sur les activités et les missions qu’ils vont effectuer, en établissant un cadre sécuritaire à respecter.

Je m’occupe également de préparer les programmes de formation pour l’année comme par exemple la formation pour l’habilitation électrique, le travail en hauteur, la conduite d’engins, les sauveteurs secouristes du travail, etc.

Ce métier est transverse, je travaille en relation avec tous les services de l’entreprise. Le but étant de coordonner les différentes actions pour arriver à une maîtrise des risques efficaces.

Je travaille souvent du bureau, car je suis excentrée des sites de production. Il n’y a pas d’aspect terrain au quotidien, je suis souvent au téléphone avec différents interlocuteurs ou en visioconférence. Je me rends sur place lorsque les équipes veulent que j’aille voir une action en particulier, ou pour des audits. Je me déplace quand même le plus possible pour découvrir les différents parcs éoliens et centrales solaires de JPee. Au quotidien, je travaille principalement avec les équipes d’exploitation et de maintenance. Je commence également à faire du transverse avec les équipes construction. » 

Comment es-tu informée d’un risque ?

« Il y a deux manières possible pour être au courant d’un risque :

  • Soit en accompagnant les équipes sur le terrain, en m’appuyant sur le code du travail, je peux me rendre compte des risques auxquels ils sont exposés par exemple sur un aspect matériel, je m’assure que les extincteurs ont bien été vérifiés et qu’ils sont valides mais aussi sur un aspect procédure, je m’assure de la faisabilité de monter dans une éolienne en toute sécurité ;
  • Soit grâce à des remontées terrains, en interne, suite à des échanges avec les collaborateurs. »

Comment as-tu eu envie de travailler dans ce domaine et quelles études as-tu faites ?

« Je me suis d’abord intéressée à l’environnement. Mon père a travaillé chez Renault en tant qu’ingénieur en automatisme, c’est-à-dire qu’il mettait en marche les différentes lignes de production et me parlait beaucoup de la sécurité sur les lignes puisqu’elles étaient robotisées. Puis, en faisant un DUT HSE, je me suis intéressée à la partie réglementaire et c’est comme cela que j’ai décidé de m’orienter vers ce domaine. J’ai aussi réalisé une licence QSE en alternance à la suite du DUT pour intégrer le monde de l’industrie. »