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L’énergie éolienne est une source d’énergie renouvelable qui n’émet aucune pollution de l’air. Toutefois, son intégration dans l’environnement peut occasionner des effets sur les zones avoisinantes. Le bruit produit par les éoliennes est l’un de ces effets.
Les types de bruits générés par les éoliennes
Les éoliennes génèrent principalement deux types de bruit :
- Un bruit mécanique : qui provient des composants mécaniques présents dans l’éolienne, tels que la boîte de vitesses et le générateur ;
- Un bruit aérodynamique : qui résulte du mouvement des pales à travers l’air. C’est le type de bruit prédominant autour d’ un parc éolien , que les mesures de réduction visent à atténuer.
Les éoliennes émettent un bruit, entre 20 Hz et 100 Hz (non perceptible par l’oreille humaine car «masqué» par le bruit résiduel environnant).
La réglementation concernant le bruit des éoliennes
La réglementation française est l’une des plus strictes d’Europe. Elle impose qu’à partir de 500 mètres de distance (soit la distance minimale réglementaire entre une habitation et une éolienne), lorsque le bruit de l’éolienne atteint un seuil de 35 décibels (A), le bruit du parc ne doit pas augmenter le bruit résiduel existant de +5 dBA le jour et +3 dBA la nuit.
À titre de comparaison, 35 dBA correspondent à moins de bruit qu’une conversation à voix basse dans une pièce close. Il est considéré que le niveau sonore devient dangereux pour l’oreille humaine à partir de 85 dBA, selon la durée de l’exposition.
Comment est mesuré l’impact acoustique d’un parc éolien ?
Pour calculer l’impact acoustique d’un parc éolien, il est nécessaire d’installer des instruments de mesure (sonomètres) autour de la zone d’implantation. Ces appareils mesurent le niveau sonore de la zone dans plusieurs conditions (une période où il y a de la végétation et une autre où il n’y en a pas). Ces données sont ensuite utilisées pour simuler les bruit des éoliennes et analyser sa propagation sur le site, à différentes distances et dans diverses conditions météorologiques (vitesse et direction du vent), par un bureau d’études spécialisé.
Ce travail est crucial pour s’assurer que le parc respecte la réglementation en vigueur et pour adapter les mesures correctives en fonction de la puissance et de l’orientation du vent. Ci-dessous, des exemples de cartes de modélisation de l’impact sonore d’un parc éolien en fonction de la vitesse du vent.
Les serrations
La conception des pales a été optimisée pour répondre aux exigences réglementaires françaises, avec un objectif de réduction du bruit aérodynamique. Pour ce faire, des dentelures, appelées serrations, ont été ajoutées sur les pales afin de diminuer la turbulence lorsque la pale pénètre dans l’air, rendant ainsi les éoliennes plus silencieuses. Inspirées des ailes de rapaces nocturnes, ces serrations imitent les petits peignes situés à l’extrémité des plumes de ces oiseaux, qui leur permettent de rester silencieux même lors de vols à grande vitesse.
L’émergence acoustique d’un parc éolien est un sujet complexe. Chaque projet fait l’objet d’une étude environnementale spécifique et approfondie pour trouver un équilibre entre les bénéfices de la production d’énergie propre et le bien-être des riverains. Des recherches et des innovations technologiques apparaissent régulièrement afin de réduire les niveaux sonores des éoliennes et améliorer l’acceptabilité des parcs éoliens par les riverains.
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